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Le repère des écrilibristes
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5 mai 2010

Atelier du 05 mai 2010

  Sujet proposé par  Isabelle, nouvelle et bien venue   

Jeu

   Il existe des dizaines d’expressions autour du mot « jeu » (ex : jeu de mots, avoir beau jeu de …, jeux de dupes, double jeu, etc.)

  Nous en avons choisis chacun une, puis nous avons commencé à écrire quelques lignes inspirées par cette expérience.

Nous avons fait tourner nos écris autour de la table, afin que le voisin continu sur notre texte en essayant de garder une cohérence (ou en la détournant).

Ceci jusqu’à ce que notre introduction nous revienne. Viens alors le moment de la lecture à haute voix … et de la surprise de voir ce que nos comparses ont imaginé. 

    Jubilatoire !    

   Nous avons tellement aimé qu’on a refait un deuxième tour avec deux expressions (toujours autour de « jeu ») pour créer d’autres     textes à quatre mains (nous n’étions que quatre … dommage pour les absents !)   

 

 

 

 

  Jeux de mains :
 
  - Jeux ! Quand ?
  - Demain.
  - Jeux demain ?
  - Ou de vilains.
  - De vilaines mains ?
  - Non ; De vie aux mains de laine.
  - Mais pourquoi demain ?
  - C’est vrai ça, pourquoi pas aujourd’hui ?
 
  - Parce que demain nous aurons la main.
  - La main sur quoi ?
  - Sur les jeux de la vie.
  - La vie sera entre nos mains ?
  - Entre de bonnes mains, je le parie !
  - Aux jeux de mains je veux être le nain !
 
  - Mais le nain d’aujourd’hui, le nain de toute suite !

 Au jeu des nains pas de demain ou de vilain.

 Les jeux de mains c’est maintenant et pas demain.
 
  - Les lents demains chantent-ils ?

 Les mains jouent de l’aine, caressent, irriguent …

 Ces mains venues du cœur jusqu’au « je » de toi.
 
 
 

 


  Jeux de dames, jeux de dupes
 
Les dames, pas dupent du jeu des hommes, jouent leur jeu de dames.
Les hommes, fiérots et sûrs d’eux même, entrent dans leurs jeux de dupes …
Et n’en ressortent pas indemnes ou pire … n’en ressortent pas du tout !
Souchon a bien raison : « Rétines et pupilles, les garçons ont les yeux qui brillent, pour un jeu de

dupe, voir sous les jupes … des filles »
 
Et quand dame vient à passer, M. Dupe, qui fait semblant d’oublier le danger du jeu de dames, pas dupe, frétille de plaisir. « Un, deux, trois, soleil ! » Et hop, M.Dupe emboîte le pas de la dame   et savoure avec elle le bonheur des dames et des dupes.
 
Bonheur ? Etrange mot ! Qui a dit ce mot là pour la première fois ? L’erreur était trop grosse. Pourtant tous se sont jetés sur ce mot : bonheur. L’ont dévoré, consommé ; « on en veut, donnez-nous   en !!! » Point de ce mot convoité au pays des dupes et des dames, excusez-moi.
 
Mais pas de drame non plus ! Le plus dupé des deux n’est pas celui qu’on croit.
Le dupé, drapé dans sa dignité, dit : « Dame oui, j’ai aimé ! ». « J’ai aimé la dame dans sa jupe, dont  les yeux brillaient … de bonheur »

 

 

  Jeu de rôles
 
 
  Avocat, le matin, il monte sur le ring chaque soir.
 
Entre temps, il est papa de 12 enfants. Et à la maison, chacun tient son rôle, à tour de rôle. Ce qui n'amuse gère les plus âgés, c'est quand leur incombent de drôles de jeux : la vaisselle, la   tambouille.
 
Par un tour de passe-passe, les plus malins échappent aux corvées et partent faire les drôles.
 
Et pourtant, il rêve, malgré ça, il rêve encore de rôles incroyables. Si les enfants veulent échapper aux corvées, lui veut échapper à la vie et c'est dans son imaginaire que les rôles, tous les   rôles qu'il voudrait tenir, s'étendent à l'infini. Il aime à penser aux tours pendables qu'il fera le lendemain : entrer pour la première fois dans cette agence des Champs Elysées, saluer les   secrétaires, tel un Pape, s'asseoir sur le bord d'un bureau, décrocher le téléphone, et, avec l'accent corse, tiens, pourquoi pas, parler du futur cercle de jeux.
 

"C'est mon rôle", se dit-il... "Faire de la vie un jeu (surtout celle des gens sérieux). Vivre n'est pas rêver - qui a dit cela ? C'est faux ! Rêver, c'est vivre, et jouer bien son rôle, c'est   enrôler la vie dans le jeu qui nous mène entre berceau et tombe." Ah ! la belle cause à défendre quand on est avocat !!
 


  "Tirer son épingle du jeu" - "Jeu de hasard"
 
  L'école du hasard, grande institution reconnue de tout temps pour les enseignements qu'elle dispense, va fermer ses portes.
 
  On a choisi un jour, au hasard du calendrier ; la déco est aléatoire, pour accueillir les badauds qui passeront par là.
 
Providence, la sœur de Fortuné, sait qu'elle a une carte à jouer ce jour-là (mais quel jour, au fait ?). Elle veut organiser la plus belle pagaille jamais connue et devenir célèbre parmi les   inconnus : la plus célèbre des inconnus.
 
Elle se pique au jeu, jeu de hasard et plante, pour l'instant, de petites épingles dans une pelote de laine. Beau début !
 
L'école ayant fermé, le hasard n'étant plus canalisé, s'écoula doucement tout au long de la ville, pour aller se déverser dans le fleuve des valeurs imbéciles ; chacun tirait sur son épingle, bien   sûr, ornée d'une pelote de laine.
 
Ce chacun, croyant avoir compris, et pour canaliser l'angoisse montante, regardait du coin de l'oeil son voisin.
 
Tout le monde se retrouva sur le pont, au-dessus du mélange des deux eaux.
 
Hasard du jeu, ligne de partage des os.. Oh ! Lapsus !
 
"Ca y est !" se dit la soeur de Fortuné "Je la tiens mon idée : je vais monter ce jeu en épingle, et, au hasard, partager les vieux os de cette vieille école."
 
"A saisir ! Aux enchères ! A la bougie ! A qui ce magnifique tableau noir ? Monsieur, au deuxième rang ? Madame, au fond ? Et ce bureu de pion, bourré de Playboys ? Pour ce jeune homme boutonneux,   à gauche ? Adjugé ? Vendu !"

 

 

  Entrer dans le jeu
 
 
  Je, euh, j'hésite, je regarde, j'observe, je me tapis, je me tends, j'attends.
 
  Ira, ira pas? L'enjeu trop important?
 
  La peur , l'excitation, le plaisir, tout cela fait l'envie de partager
 
  Les autres... La possibilité de se rencontrer fait le chemin vers les autres
 
  Oh! l'envie de partager, quelle belle entrée de jeu!
 
  L'enjeu est grand c'est vrai, mais le risque de se perdre est moindre que celui de ne rien gagner
 
  si d'entrée de jeu on a peur du partage.
 
  Je serai plutôt parta-jeux
 
  D'abord, se munir d'une lorgnette mais oser!
 
  Oser, puis doser...
 
  Faire de cette entrée dans le jeu comme une entrée sur scène, au " théâtre des matuvus".
 
  Et, d'entrée de jeu, leur faire le grand jeu!
 
  Et de la peur, ne jamais laisser rien paraître.
 
  Elle fermerait à double tour, l'entrée, l'entrée dans le jeu.. des Amours et des Hasards
 
  Bizarre?
 
  Les hasards bizarre, et la peur partagée et les mots qui nous aident, et les amours, les illusions...
 
  et se dire à chaque fois! qu'est-ce que c'est bête d'avoir peur! et pourtant la peur est là toujours, et  le désir aussi et bienvenue aux deux.

 

 

 

    Remettre en jeu   

 

 

    Jeux interdits   

 

    - Interdit aujourd’hui, peut-être pas demain !   

 

    Alors ! Un espace, un autre, jamais le même et pourtant on s’y laisse tromper,   

 

    on aime se répéter, on n’aime pas les changements d’espace.   

 

    On se borne, on se butte jusqu’à l’étouffement.   

 

    Remettre en jeu des jeux interdits ! Plaisir de nouveauté.   

 

    - Rejouer encore et encore ce morceau de guitare, butter aux mêmes endroits ; c’est cent, mille, combien de doigts, de mains, d’enfants,     d’adolescents d’adultes qui ne sortiront jamais de ces quelques accords alors que c’est si simple de jouer une autre note, sur un autre instrument.   

 

    Quoique la lettre à Elise au piano, c’est comme … c’est comme répéter inlassablement les mêmes erreurs, sentir que non, mais ne pas pouvoir     bifurquer juste avant ; Il faudrait créer l’outil, l’instrument.   

 

    - Imper et passe…. Caramba, encore Perdou !   

 

    Ça devrait être interdit de jouer «  jeux interdits ! »   

 

    Mais bon, pas malin non plus de casser la guitare….vaut mieux y allez piano et essayer de trouver les mots- pardon- les notes justes pour     écrire cette foutue lettre à Elise qui pourtant commence à me les briser menues.   

 

    Comment lui dire que je voudrais bien lâcher guitare ou piano pour jouer avec elle des accords encore plus interdits ?!   

 

    - Mais tu la connais, toi,  Elise ? Elise qui te les brise… !   

 

    Et tu voudrais remettre le couvert avec elle ? C’est du moins ce que je comprends.

Bref, brisons là ! (sourire)   

 

    Quand le parieur à tout perdu aux « jeux interdits »jeux de la vie, il compte ce qui lui reste au creux de la main.  

 

    Il le soupèse et se dit : » qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ! »   

 

    Il s’abreuve de certitude et entre dans la grande salle.   

 

    «  Rien ne va plus, faites vos jeux ! »   

 

 

 

 

    JEU veux dire un merci aux auteurs: un grand bonheur de lecture!   

(Commentaire n°5 posté par sylviane le 22/06/2010 à 21h12)

 

 

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